Surtout, les autorités US et leurs supporters réduisirent mon travail aux seules premières pages de mon livre : la contestation de la version officielle des attentats. Or, il s’agit d’un ouvrage de science politique visant à dénoncer ce que ces attentats sous faux drapeau rendraient possible : la surveillance des populations occidentales et la guerre sans fin au Moyen-Orient élargi. Dans le présent article, je vais donc passer en revue ce que l’on a appris sur ces attentats durant les 20 dernières années, mais surtout vérifier si mes pronostics de 2002 ont été exacts ou non.
LE TROU NOIR DU 11-SEPTEMBRE
Si l’on nous demande ce qui s’est passé le 11-Septembre, nous visualiserons tous des attentats des Twin Towers et du Pentagone. Nous avons oublié bien d’autres choses comme les délits d’initiés sur les actions des compagnies aériennes touchées, l’incendie qui a ravagé l’annexe de la Maison-Blanche (Old Eisenhower Building), ou l’effondrement d’une troisième tour du World Trade Center.
Le plus étonnant est que presque plus personne ne se souvient qu’à 10h du matin, Richard Clarke déclencha le « plan de continuité du Gouvernement » [5]. À cet instant précis, le président Bush et le Congrès furent suspendus de leurs fonctions et placés sous protection militaire. Le président Bush fut emmené dans une base aérienne du Nebraska où les chefs d’entreprise des étages supérieurs des Tours jumelles se trouvaient déjà depuis la veille au soir [6] ; et le Congrès dans le mégabunker de Greenbrier. Le Pouvoir échoua dans les mains du « Gouvernement de continuité ». Il se trouvait dans le mégabunker de Raven Rock Mountain (« site R ») [7]. Le Pouvoir ne fut restitué aux civils qu’en fin de journée.
Qui étaient précisément les membres de ce « Gouvernement de continuité » et qu’ont-ils fait durant le temps où ils assumèrent le Pouvoir ? Nous ne le savons toujours pas. Les membres du Congrès qui ont posé la question n’ont pas été autorisés à organiser de séance de leur assemblée à ce sujet.
Comprenez bien que tant que l’on aura pas obtenu d’éclaircissements, la polémique sur le 11-Septembre se poursuivra. La procédure mise en œuvre le 11-Septembre avait été conçue par le président Eisenhower au moment où l’on craignait une guerre nucléaire. Si lui-même, les présidents des assemblées et la majorité des membres du Congrès étaient tués, il n’y aurait plus de pouvoirs constitutionnels. Les militaires devraient logiquement assumer la continuité du gouvernement. Mais ce n’était évidemment pas le cas ce jour-là. Pas un élu n’était mort. La passation des pouvoirs était donc anti-constitutionnelle. C’était stricto sensu un coup d’État.
LES ATTENTATS DU 11-SEPTEMBRE
Dans mon livre et par la suite, j’ai émis une hypothèse sur ce qui s’était vraiment passé ce jour-là. Mais c’est sans importance pour ma démonstration. Les gens qui ont perpétré ce crime voulaient créer un choc comparable à celui de Pearl Harbor, ainsi que l’ont écrit auparavant les membres du Project for a New American Century, afin de pouvoir changer le mode de vie et le fonctionnement des États-Unis. Ils nous ont donc raconté une histoire à dormir debout que nous avons avalée sans broncher. Or :
À ce jour, il n’existe aucune preuve de la présence des 19 pirates de l’air désignés à bord des avions détournés. Ceux-ci ne figuraient pas sur les listes des passagers embarqués diffusées le jour-même par les compagnies d’aviation. Les vidéos des pirates de l’air à l’aéroport n’ont pas été prises à New York, mais dans d’autres aéroports où ils effectuaient des transits.
À ce jour, il n’existe aucune preuve que les 35 communications téléphoniques entre des passagers des vols détournés et le sol aient existé [8]. Cela s’applique aussi bien à la conversation attribuée au courageux passager qui aurait attaqué les pirates de l’air du vol UA 93, qu’à celle dont a témoigné l’avocat général des États-Unis, Theodore Olson, avec sa femme à bord du vol AA 77. Au contraire, lors du procès de Zacarias Moussaoui (accusé d’avoir été le 20ème pirate de l’air qui, lui, n’aurait pas embarqué), le FBI témoigna qu’aucun des avions n’avait de téléphone dans les accoudoirs, que les passagers auraient dû utiliser des téléphones portables, que ceux-ci à l’époque ne pouvaient pas fonctionner à plus de 5 000 pieds d’altitude et que les relevés fournis par les compagnies de téléphones ne portaient aucune des communications que l’on avait évoquées —y compris celle de l’avocat général Olson—.
À ce jour, il n’existe aucune explication physique de l’effondrement de trois des tours du World Trade Center sur leur propre empreinte (c’est-à-dire à la verticale). Les deux Tours jumelles avaient été percutées par deux avions, mais n’avaient pas été ébranlées. Cependant leur carburant aurait ruisselé le long des poutres verticales et les aurait fait fondre. Une troisième tour aurait été déstabilisée par la chute des deux premières à ses côtés. Elle se serait elle aussi effondrée, non pas latéralement, mais verticalement. Il est à noter qu’aucune explication n’a été fournie des explosions latérales entendues par les pompiers et largement filmées, ni des poutres verticales sectionnées et non pas fondues ; deux preuves attestant non pas d’une démolition accidentelle, mais contrôlée. Observons par ailleurs qu’aucun effondrement de gratte-ciel n’a jamais été observé, ni avant ni après le 11-Septembre, à la suite d’un incendie de grande ampleur… et que personne n’a tiré les leçons de cet attentat et donc changé la manière de construire de tels bâtiments pour prévenir une telle catastrophe. Enfin, les photographies prises par les pompiers de « piscines » d’acier fondu et celles de la FEMA (l’agence chargée de la gestion des catastrophes) de la fonte des roches dans lesquelles les fondations étaient construites sont inexplicables selon la version officielle.
À ce jour, il n’existe aucune preuve qu’un avion de ligne ait percuté le Pentagone. Déjà le lendemain, les pompiers avaient donné une conférence de presse au Pentagone au cours de laquelle ils avaient attesté ne pas avoir trouvé quoi que ce soit qui évoque un avion. Les autorités, qui s’étaient fendues d’un communiqué vengeur contre mon livre, annonçaient avoir collecté de nombreuses pièces de l’avion et le reconstituer dans un hangar. Puis, elles ont cessé de communiquer à ce sujet. Par ailleurs, des familles des passagers de l’avion mis en cause, après avoir été scandalisées par mes propos, ont changé d’avis lorsqu’on leur a restitué des urnes funéraires en assurant avoir identifié les corps de leurs proches grâce à leurs empreintes digitales (qui auraient totalement été détruites lors d’incendies à ces températures). Certaines ont refusé de signer l’accord de confidentialité qu’on leur proposait en échange d’une forte indemnisation.
UNE SURVEILLANCE GÉNÉRALISÉE DES POPULATIONS OCCIDENTALES
Dans les jours qui ont suivi les attentats, l’Administration Bush a fait voter par le Congrès un Code anti-terroriste, sous le nom d’USA Patriot Act. Il s’agit d’un texte très volumineux qui avait été rédigé durant les deux années précédentes par la Federalist Society (dont l’avocat général Theodor Olson et le ministre de la Justice John Ashcroft étaient membres). Il suspend la « Déclaration des Droits » (Bill of Rights) dans les affaires de terrorisme.
Lors de la formation des États-Unis, deux groupes s’étaient opposés. Le premier, autour d’Alexander Hamilton, rédigea la Constitution pour mettre en place un système comparable à la monarchie britannique, mais avec des gouverneurs à la place des nobles. Le second, autour de Thomas Jefferson et de James Madison, n’accepta cette Constitution qu’une fois amendée de manière à prévenir tout usage de la Raison d’État. Ces 10 amendements sont appelés la « Déclaration des Droits ». Leur suspension remet en question l’équilibre sur lequel les États-Unis ont été fondés. Il donne le pouvoir au premier groupe, celui des descendants des « Père pèlerins », ces puritains exilés d’Angleterre. Le président Bush est un des descendants direct de l’un des 41 signataires du « Pacte du Mayflower » (1620).
Pour appliquer l’USA Patriot Act, un nouveau ministère a été créé qui rassemble diverses agences déjà existantes, le département de Sécurité de la Patrie (Homeland Security Departement). Il s’est doté d’une police politique capable d’espionner n’importe quel citoyen. Selon le Washington Post, qui l’a révélé en 2011, il a engagé 835 000 fonctionnaires, dont 112 000 secrètement [9], soit un espion pour 370 habitants ; ce qui fait des États-Unis le pays le plus orwellien de la planète. La manière dont ce département travaille a été révélée, en 2013, par Edward Snowden. Ce dernier ne s’est pas contenté d’informations sur le système d’écoutes de la NSA à l’étranger, il a surtout diffusé des éléments sur la surveillance intérieure de masse aux États-Unis. Il vit aujourd’hui réfugié politique en Russie.
Ce système, même s’il est moins documenté, s’étend progressivement dans tous les États occidentaux, par le biais des « Cinq yeux » [10] et de l’Otan.
LA « GUERRE SANS FIN » : DU 11-SEPTEMBRE À LA CHUTE DE KABOUL
Un mois et demi après les attentats, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld créait le Bureau de transformation de la force (Office of Force Transformation) qu’il confiait à l’amiral Arthur Cebrowski. Il s’agissait de changer la fonction même des Forces armées. La doctrine Rumsfeld/Cebrowski [11] est une réforme aussi importante que la création du Pentagone après la crise de 1929. Il s’agit cette fois de s’adapter au capitalisme financier. Désormais, les États-Unis ne chercheront plus à gagner de guerres, mais au contraire à les faire durer le plus longtemps possible ; ce que recouvre l’expression du président Bush de « guerre sans fin ». Leur but sera de détruire les structures étatiques locales afin que l’on puisse exploiter les richesses naturelles sans avoir à endurer un contrôle politique ; ce que le colonel Ralph Peters a résumé ainsi : « La Stabilité, c’est l’ennemi de l’Amérique » (Stability : America’s ennemy) [12].
C’est très exactement ce qui vient de se passer en Afghanistan. La guerre y a débuté juste après le 11-Septembre. Elle ne devait durer que quelques semaines, mais ne s’y est jamais arrêtée. La victoire des Talibans à laquelle nous venons d’assister a été organisée par les États-Unis eux-mêmes pour allonger encore le conflit. C’est pourquoi, le président Biden vient de déclarer que les États-Unis ne s’étaient pas rendus en Afghanistan pour y construire un État, contrairement à ce qu’ils avaient fait en Allemagne et au Japon à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Joe Biden avait, lors de sa rencontre à Genève avec Vladimir Poutine, rejeté la guerre sans fin. Il vient pourtant de la relancer, s’alignant comme Barack Obama sur la doctrine Rumsfeld/Cebrowski.
Aucun des conflits débutés après le 11-Septembre ne s’est terminé. Au contraire l’instabilité s’est installée en Iraq, en Libye, en Syrie, au Yémen et au Liban. On peut évidemment qualifier ces conflits de « guerres civiles » et accuser leurs leaders d’être des « dictateurs », ou ne rien expliquer du tout, il n’en reste pas moins qu’ils étaient stables avant l’intervention occidentale et que la Libye de Kadhafi et le Liban d’Aoun étaient des alliés des États-Unis au moment où leurs malheurs ont commencé.
Le vice-président Cheney avait constitué à la Maison-Blanche un groupe secret, chargé de concevoir le développement de la politique nationale d’énergie (National Energy Policy Development). Il était en effet persuadé que le pétrole viendrait à manquer à moyen terme. C’est pourquoi, si les États-Unis ont détruit des États, c’est pour pouvoir à terme exploiter leur pétrole ; à terme, mais pas maintenant. En outre la doctrine Rumsfeld/Cebrowski affirme qu’il ne faut pas combattre les puissances globalisée comme la Russie et la Chine. Il faut au contraire leur donner accès aux richesses naturelles conquises, mais les contraindre à verser des royalties aux États-Unis pour pouvoir les exploiter.
En publiant quantité de rapports internes des armées US, Julian Assange n’a pas révélé d’information sensible. Mais l’ensemble de ces documents permet de constater que le Pentagone n’a jamais cherché à gagner les guerres post-11-Septembre. Assange a été persécuté jusqu’à perdre la raison.
Pour mener à bien ces guerres, le Pentagone s’est secrètement doté de Forces spéciales clandestines : 60 000 soldats sans uniformes [13]. Ils sont capables d’assassiner sans laisser de traces qui l’on veut dans n’importe quel pays. Bob Woodward a révélé l’opération « Matrice de l’attaque mondiale », décidée trois jours après les attentats [14]. Wayne Madsen a publié le nom des premières victimes en Papouasie, au Nigeria, en Indonésie et au Liban [15].
CONCLUSION
Toutes mes prévisions ont été vérifiées au cours des 20 dernières années. Malheureusement, rares sont ceux qui ont constaté l’évolution du monde. La plupart refusent de faire le lien entre les révélations des uns et celles des autres et de constater la responsabilité des démocraties occidentales dans les crimes commis au Proche-Orient élargi.
Le problème reste toujours le même : nous ne pouvons pas admettre que le criminel nous soit proche.
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